Prévue pour 2025, la désactivation des réseaux de communication 2G au profit de la 4G rendra désuets de nombreux dispositifs embarqués dans les véhicules agricoles et les remorques. Voici nos recommandations pour éviter de se retrouver « hors réseaux ».
De plus en plus, une part significative des boîtiers télématiques intégrés aux flottes de véhicules deviendra obsolète. À partir de la fin de l’année 2025, ces dispositifs ne pourront plus accomplir leur fonction première, c’est-à-dire transmettre des données à distance en temps réel. Cette situation découle de la décision de mettre un terme aux réseaux de communication 2G.
Au mois de mars de cette année, les fournisseurs de services télécoms tels qu’Orange, SFR et Bouygues Telecom ont annoncé la cessation progressive du réseau 2G, étalée entre la fin de 2025 et 2026. La 3G connaîtra le même sort en 2028. Cette résolution, marquant la fin du réseau qui était traditionnellement utilisé pour la transmission de données de nombreux objets connectés, est motivée par diverses raisons d’ordre technique et économique.
Pourquoi la fin de l’activité de la 2G ?
Actuellement, le réseau 4G est prédominant dans les communications tant pour les consommateurs que pour les professionnels, tandis que la 5G a été lancée en 2020 et se déploie progressivement. Les fournisseurs de services télécoms sont déjà en train de préparer l’avenir avec la 6G. La désactivation de la 2G a pour objectif de libérer les bandes de fréquences (900 et 1 800 MHz) pour une réattribution plus optimale aux réseaux plus modernes.
Les infrastructures, incluant les antennes et les relais télécoms les plus anciens, ne sont pas toujours compatibles avec la 5G, par exemple. Leur maintenance engendre également des coûts élevés pour les fournisseurs de services. En mettant fin à la 2G, ces derniers déclarent leur intention de réaliser des économies pour mieux investir dans le déploiement des réseaux futurs.
Il est à noter que la France n’est pas le seul pays concerné par cette transition. Les principaux opérateurs télécoms suisses et néerlandais ont déjà arrêté la 2G cette année et les réseaux seront désactivés en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne, en Suède, en Norvège, en Grèce ainsi qu’en Finlande d’ici décembre 2025. Les autres pays européens attendront quant à eux 2030 pour passer à la 4G.
Quel impact sur les activités des transporteurs ?
Suite à cette transition vers la 4G, un effet direct se traduit par l’incompatibilité des générations précédentes de boîtiers télématiques, qui constituent encore une part significative du parc actif. Ces boîtiers ne seront plus en mesure de se connecter au réseau 2G pour le transfert des données. Cette situation concerne non seulement les unités de bord (OBU) des tracteurs, mais également les semi-remorques ainsi que les premières générations de systèmes TPMS, par exemple.
Ces équipements, dotés exclusivement de modems 2G, conserveront la capacité d’enregistrer et de stocker des données. Cependant, le transfert sans fil de ces informations vers les serveurs Cloud ou les logiciels de gestion utilisés dans les exploitations des transporteurs ne sera plus possible. En conséquence, la télématique perd sa fonctionnalité essentielle, ne permettant plus la localisation en temps réel des camions, par exemple.
Ainsi, les transporteurs se trouvent confrontés à la nécessité de moderniser une partie de leurs dispositifs télématiques d’ici à la fin de l’année 2025. Cette démarche englobe la renégociation de contrats avec leurs fournisseurs, la mise à l’arrêt temporaire de certains véhicules pour le remplacement des équipements obsolètes par des alternatives compatibles 4G, et parfois même des frais additionnels.
Dans les scénarios les moins favorables, cela peut également engendrer l’adoption d’une nouvelle génération de plateforme logicielle de gestion. Cette transition pourrait impliquer la nécessité de réintégrer cette plateforme au sein du système d’information existant, ainsi que de former les exploitants à son utilisation.
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